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Même qu’ils sont revenus…

                         

Trois équipages membres du 2cv club cathare ont, du 13 au 24 juillet, visité le Maroc en compagnie de 4 équipages du volant de Fer (les Niçois), ainsi qu’un autre venu, d’Allemagne, et qui avaient trouvé cette aventure, sur le site du club, assez alléchante.

Les voitures : cinq 2cv et trois méharis, sans préparation particulière, si ce n’est une bonne révision générale et un petit stock de pièces de rechange. Pour l’itinéraire sur place, notre guide connaissait le terrain. Notre président, Michel, connaisseur, lui s'occupait de la traversée de l'Espagne.

Le premier contact entre les membres de l’expédition se fera au garage de la Rocade, suivi d’un repas pris en commun, dans un des restaurants narbonnais.

Samedi 13 juillet : Narbonne – Iñesta : (730 km) : C’est sous un ciel grisâtre que le départ est donné à espace de  liberté , aux alentours de 7h30. Direction Perpignan, puis Barcelone sous une pluie battante. Midi approchant, le repas réservé par notre président est pris dans une guinguette du bord de plage de Castelfelds. Le ciel s’éclaircissant, certains en profiteront pour piquer une tête dans la grande bleue. Nous arrivons vers 21 heures à Iñesta. Au cours du repas nous nous racontons les comportements de nos véhicules : fuites d'huile, fumée (rené !) puis une bonne nuit de repos est la bienvenue.

Dimanche 14 juillet : Iñesta  -  Algésiras (640 km) : Départ en plusieurs groupes, en direction de Valdepeñas (Castille de la Mancha), où Manu, frère de notre cher Président, nous reçoit à midi avec un super repas et, cerise sur le gâteau, une boîte à vitesse de rechange, sait-on jamais… Il est 23 h, lorsque nous arrivons au port d’Algésiras.

Lundi 15 juillet : Tanger, Souk el Arba, Volubilis (314 km) : Embarquement immédiat pour Tanger après moult négociations pour l’obtention des billets à prix gonflé et 10 heures d’attente sur le quai du port. Deux heures de calme traversée plus tard, ça y est, nous débarquons sur le continent africain avec 2 heures de décalage horaire. Les formalités réglées par notre guide nous permettront de sortir les derniers du port. Le bacchiche étant de rigueur, nous nous cotisons et nous voilà enfin libres, direction : l’aventure. Sortie de Tanger, la route est très dangereuse, et ça déboule de tous les côtés. Le paysage est magnifique, aride. A Larache, on se débrouille tant bien que mal entre le paiement des repas et les ‘parcmètres’ : gare aux abus, bacchiche 5 dirhams c’est le prix par voiture.  Nous gagnons l’hôtel Volubilis Inn, véritable oasis avec vue sur les très célèbres ruines romaines où nous retrouvons notre guide. Repas de fête et repos.

Mardi 16 juillet : Volubilis - Meknès – Ifrane – Missour (232 km) :  Après un super petit déjeuner sur la terrasse panoramique, visite du site romain avec un  vrai guide agréé. Meknès et son souk. Ça, c’est du souk ! il faut avoir devant l’étal du boucher, le cœur bien accroché. Les animaux sont dépecés sur place, découpés puis étalés sur des étagères. Les normes sanitaires sont à revoir. Repas rapide dans la forêt de cèdres puis direction Missour et son hôtel Baroudi.

Mercredi 17 juillet : Missour – Talsint - la source bleue du Meski : (212 km) : Petit déjeuner dans le jardin de l’hôtel. C’est la première fois que je vois un gazon aussi haut (60 cm). Départ ensuite vers le désert. A Ifrane, station de ski, nous nous arrêterons siroter un thé à la menthe. Un petit vent  de sable obligera notre guide à renoncer à l’étape de l’oasis des loups. Tant pis… mais, après 70 km de ligne droite en plein désert, nous nous rattrapons en plantant la tente au camping de la source bleue du Meski.

Jeudi 18 juillet : La source bleue du Meski – les gorges du Tafilalet – Erfoud : (140 km) : nos découvrons les gorges du Tafilalet et certains en profiteront pour se promener par les pistes de la palmeraie (2 millions de dattiers). Nous sommes dans le haut Atlas, et ses paysages arides, et arrivons comme presque toujours par magie dans un endroit de rêve : Erfoud et l’hôtel Tafilalet. Douche, clim., piscine, apéro dîner de luxe et repos.

Vendredi 19 juillet : Erfoud – Dar Kaoua – Erg Chebbi (75 km) : visite des souks et du marché, découverte d’un atelier de transformation de fossiles, puis après le repas de midi, petite escapade par les pistes pour le sommet du Borj-Est (935 m d’altitude). C’est vers 17 heures que nous partons en direction du sahara. Arrêts photos : dunes, chameaux, enlisements… notre très cher président s’enlise si copieusement qu’il finira par y laisser les fourchettes de sélection de la boîte à vitesses. C’est bloqué en 3ème et c’est à la nuit tombante, qu’il ralliera notre campement berbère. Une petite fiesta organisée par les berbères eux-même,  apéro, repas et musique locale. La nuit se passera pour certains sous la tente, pendant que les plus téméraires dormiront sur la dune, sous la lune et les étoiles.

Samedi 20 juillet : Oasis du Sud – Tinejdad – Tinerhir (237 km) : le soleil se lève sur le désert vers 5 h 30, mais seuls les plus courageux auront le plaisir de le voir. Balade à dos de chameau sur la dune pendant que les mécanos, Michel, Stéphane et Fabrice retournent à Erfoud pour remplacer la boite à vitesse. Merci Manu. Pendant toute l’étape, les paysages sont magnifiques. Traversée de cols dans le djebel Ougnat et vu que nous sommes à 1500 m d’altitude,  la température baissera de 20°. C’est alors que nous arrivons chez Christophe, hôtelier ami de notre accompagnateur. L’établissement est des plus sobres. Visite des gorges du Todra et retour by night.

Dimanche 21 juillet : Tinerhir – les gorges du Dadès – Tinerhir (90 km) : le départ de bonne heure est donné et c’est avec un vrai road-book que nous avalons le pistes du djebel superbes paysages passant du caillouteux au sable, traversée d’oueds à sec, grandiose. Nous pique-niquons à midi chez l’habitant, juste en lui laissant un peu de notre repas. Mœurs bizarres. Visite ensuite des gorges du Dadès, grandioses elles aussi, sinueuses et nos 2cv ont même failli avoir du mal à arriver jusqu’au point de vue. Les 3 méharistes, les niçois,  continueront leur voyage en passant par Marakech, remonter par la côte jusqu’à Tanger, puis rentrer en France en mini-croisière à bord du paquebot, le Marakech, qui les emmènera jusqu’à Gène, près de chez eux. Une longue étape nous attend demain. Les plus incommodés par la chaleur passeront la nuit sur la terrasse, au sommet de l’hôtel.

Lundi 22 juillet : Tinerhir – Fès (400 km) : les adieux entre deuchistes et méharistes sont des plus touchants et nous partons en direction de  Fès. Beaucoup de kilomètres, de paysages toujours sauvages, et arrivons à la tombée de la nuit, à Fès, dans un super hôtel que nous auront déniché nos deuchistes allemands. Repas avec danseuse orientale, Dodo, sans la danseuse orientale.

Mardi 23 juillet : Fès – Tanger : (260 km) : deux 2cv, les plus pressées, Michel et Stéphane (le niçois rescapé), partent en premier tandis que nous 3, les Allemands, René et Michel ², prenons notre temps et nous perdons dans ma médina de Fès. Nous reprenons alors la route redevenue dangereuse aux abords de Tanger et arrivons au port quelques heures après nos 2 comparses, qui attendaient le départ sur le pont du ferry. Notre embarquement et la traversée seront bien plus rapides qu'avec notre guide à l’aller,. Arrivés en Espagne, nous nous séparons progressivement et cette fois définitivement. Le retour en Espagne se fera au rythme de chacun. Et tous sont arrivés à bon port.

Ce voyage nous laissera plein d’images dans la tête.